Chapitre 8 / 9 ( oui on as enfin une fin à la place d'un point d'interrogation ^^ )
L'homme invisible des affaires :

Chapitre 8 : Le pari ultime

Victor Alemand avançait lentement, ses pas résonnant sur le sol carrelé. Ses yeux, perçants et froids, fixaient l’homme invisible comme un prédateur jaugeant sa proie.

« Vous avez un don, je vous l’accorde, » lança-t-il, sa voix posée mais teintée d’arrogance. « Peu de gens auraient réussi à arriver jusqu’ici. Mais vous êtes arrivé trop tard. Nyx est déjà prête. »

L’homme invisible resta impassible, son regard oscillant entre Alemand et la sphère. Derrière la paroi de verre, Nyx pulsait de plus en plus rapidement, comme si elle répondait à un signal invisible.

« Vous ne comprenez pas ce que vous faites, Alemand, » répondit-il, sa voix calme mais chargée de défi. « Cette technologie n’est pas un outil. C’est une arme. Et vous allez détruire bien plus que vous ne contrôlez. »

Alemand esquissa un sourire, glacé et calculateur. « C’est précisément ce que vous ne comprenez pas. La vraie puissance ne réside pas dans la destruction, mais dans la dépendance. Quand le monde sera à genoux, implorant une énergie qu’il ne pourra obtenir qu’à travers Nyx, alors et seulement alors, le véritable pouvoir émergera. »

L’homme invisible sentit une vague de colère monter en lui, mais il la maîtrisa. Chaque seconde comptait. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son calme.

« Vous croyez contrôler Nyx, » dit-il en avançant d’un pas. « Mais une fois activée, elle ne vous obéira pas. Elle obéira à son programme. Et ce programme dépasse vos ambitions. »

Alemand haussa un sourcil, intrigué. « Et que proposez-vous, alors ? La détruire ? Vous êtes bien naïf. »

23h58.

L’homme invisible savait que la confrontation verbale ne pouvait durer plus longtemps. Il devait agir, et vite. Derrière Alemand, il aperçut un terminal relié directement à la sphère. Une opportunité, mais hautement risquée.

« Je ne suis pas là pour négocier, » répondit-il.

D’un mouvement rapide, il lança un petit dispositif vers le terminal. L’appareil s’accrocha à la surface et émit un éclat bleu intense, déclenchant une surcharge dans le système. Les écrans vacillèrent, les lumières clignotèrent, et un grondement sourd emplit la salle.

Alemand recula, surpris, mais son expression se durcit presque immédiatement. « Vous jouez un jeu dangereux, » siffla-t-il, avant de sortir une arme dissimulée sous sa veste.

L’homme invisible se précipita vers le terminal, plongeant sous une rafale de balles. Les éclats de verre et de métal pleuvaient autour de lui, mais il ne s’arrêta pas. Arrivé à proximité, il connecta son propre dispositif au système principal de Nyx.

Lys : Je suis là. J’ai accès partiel, mais ça va prendre quelques secondes. Tiens bon.

« Faites vite, Lys, » murmura-t-il, les dents serrées.

Alemand, furieux, se rapprochait, son arme toujours levée. « Vous pensez pouvoir m’arrêter ? Nyx est déjà à moi. À minuit, elle pliera le monde à ma volonté. »

23h59.

Le dispositif de l’homme invisible émit un bip strident. Une petite ouverture apparut sur la sphère, exposant son noyau énergétique, un cœur incandescent entouré de mécanismes complexes.

« Lys, c’est maintenant ou jamais ! »

Lys : Je vois l’ouverture ! Donne-moi dix secondes...

Alemand, réalisant ce qui se passait, chargea en avant, prêt à tout pour empêcher l’homme invisible de déjouer ses plans. Mais à l’instant où il appuya sur la gâchette, l’homme invisible se jeta sur le côté, renversant une console pour créer une barrière temporaire.

00h00.

Un bruit sourd emplit la pièce, suivi d’un silence assourdissant. Nyx cessa de pulser, son éclat diminuant jusqu’à devenir un simple éclat métallique.

Lys : C’est fait ! Le noyau est désactivé. Mais je ne pourrai pas tenir longtemps. Sors de là, maintenant !

Alemand se tenait immobile, abasourdi, fixant la sphère éteinte. Sa colère éclata en un cri rageur. « Vous croyez que c’est fini ? Vous n’avez fait que retarder l’inévitable. Vous ne m’arrêterez pas. »

L’homme invisible se redressa, reprenant son souffle. « Peut-être pas, » répondit-il, calmement. « Mais aujourd’hui, vous avez échoué. »

Il lança une dernière grenade aveuglante pour couvrir sa fuite, laissant Alemand seul dans la salle, entouré de ses rêves brisés.

Dehors, sous le ciel nocturne, l’homme invisible sentit l’adrénaline redescendre. Le monde avait gagné un répit, mais il savait que la bataille était loin d’être terminée.