Chapitre 7 / 9 ( oui on as enfin une fin à la place d'un point d'interrogation ^^ )

L'homme invisible des affaires :

Chapitre 7 : Le compte à rebours

Les aiguilles de l’horloge semblaient peser des tonnes, chaque seconde résonnant comme un marteau sur l’enclume. 23h27. L’homme invisible fixait son écran, analysant une fois de plus les détails des images qu’il avait envoyées à Lys. Une part de lui espérait une révélation miraculeuse avant minuit. Une autre savait qu’il n’avait pas ce luxe.

Un nouveau message clignota sur son écran, brisant le silence oppressant de la pièce.

Lys : Ces gravures... elles ne sont pas seulement un langage. Ce sont des instructions. Chaque symbole est une clé dans un mécanisme. Nyx n’est pas une simple arme ; elle est programmée pour agir de manière autonome. Si l’activation a lieu, elle pourrait rediriger des infrastructures globales d’énergie vers un système centralisé. Alemand ne veut pas seulement le contrôle. Il veut la dépendance totale.

Les mots résonnèrent comme un coup de tonnerre. Une concentration centralisée d’énergie mondiale – c’était bien plus qu’un projet ambitieux. C’était une menace existentielle.

L’homme invisible se leva brusquement. Il consulta son téléphone, localisant un signal émis depuis le serveur de l’entrepôt. La source était mobile, avançant vers un bâtiment hautement sécurisé dans le quartier des affaires. C’était là que l’activation aurait lieu.

Lys : Je peux ralentir les choses de mon côté, mais il va te falloir un accès physique. Si tu peux atteindre Nyx avant minuit, je pourrais tenter un contournement. Mais une fois activée, il sera trop tard.

Un accès physique… Le plan prenait forme dans son esprit, précis et risqué. Il enfila sa veste, ajusta son équipement et glissa une oreillette dans son oreille gauche.

« Lys, tu restes connectée. Si quelque chose change, je veux le savoir immédiatement. »

Lys : Fais attention. Cette fois, ils savent que tu es là.

Il quitta la chambre d’hôtel, son cœur battant à un rythme régulier, presque calme. L’adrénaline ne l’accablait pas – elle le guidait. Il connaissait le bâtiment ciblé : une tour ultramoderne, un nid de vipères. Victor Alemand n’était pas seulement puissant ; il était paranoïaque. Chaque étage serait un défi, chaque corridor une embuscade potentielle.

Il atteignit la tour en vingt minutes, ses mouvements masqués par l’agitation nocturne des rues environnantes. Le quartier, bien que désert, était éclairé par des néons bleutés qui donnaient à la scène une aura presque irréelle. Devant l’entrée, des gardes patrouillaient, armés et vigilants.

L’homme invisible ne perdit pas une seconde. Il contourna le périmètre, localisant une entrée de service. Son dispositif de brouillage désactiva momentanément les caméras de sécurité, lui offrant une fenêtre de quelques minutes pour s’introduire discrètement à l’intérieur.

Une fois dans le bâtiment, il sentit immédiatement la pression augmenter. Les couloirs baignés dans une lumière artificielle froide semblaient sans fin, mais chaque pas le rapprochait de son objectif. Les données de Lys l’aiguillaient, l’amenant vers le centre névralgique où Nyx était conservée.

23h49.

Il s’arrêta soudain. Un bruit, presque imperceptible, se fit entendre dans le silence. Des pas, lourds et méthodiques. Quelqu’un l’attendait.

Il se glissa dans une alcôve, observant l’ombre s’approcher. L’homme portait un costume sombre, parfaitement taillé. Mais ce n’était pas un simple garde. Sa posture, son assurance – c’était un agent d’élite.

L’homme invisible attendit le moment parfait. Alors que l’agent tournait légèrement la tête, il se glissa derrière lui et l’immobilisa, le laissant inconscient mais indemne. Pas de bruit. Pas de distractions.

23h55.

Il atteignit enfin la salle principale. Derrière une paroi de verre blindé, il aperçut Nyx. La sphère semblait encore plus imposante que dans l’entrepôt. Ses éclairs de lumière pulsaient à un rythme accéléré, comme si elle sentait l’échéance approcher.

Il connecta son terminal au système de contrôle, tentant d’accéder aux fichiers sécurisés. Mais avant qu’il ne puisse progresser, une voix résonna dans la pièce.

« Vous êtes rapide. Mais pas assez. »

Victor Alemand se tenait à l’autre bout de la salle, les mains dans les poches, un sourire glacial sur le visage.