Photo délivrée sous licence gratuite, auteur @lanirudhreddy

C'était une nuit sombre,
J'avais perdu le chemin de la maison,
nous étions allés cueillir des myrtilles dans les bois près de la rivière,
mais intriguée par un renard rouge vif que j'avais promené si profondément dans les bois.
que je n'avais pas réalisé que j'avais laissé mon frère et mes parents derrière moi,

Je n'ai pas entendu de bruits, je n'ai pas senti le froid,
Je ne pouvais que voir le renard se déplacer rapidement dans les feuilles orange foncé.

Il avait plu la veille et une forte odeur de terre humide se dégageait du sous-bois,
un parfum de pin et de mousse enivrait mon nez, qui restait immobile dans l'insu
tandis que je me réjouissais des chemins que les branches traçaient en s'étirant vers les nuages,
mes pensées m'emmenaient toujours ailleurs,
à tel point que j'ai tout oublié et le présent lui-même.

J'ai marché pendant des heures parmi de grands arbres à l'écorce ancienne.
et quand je pensais que j'avais perdu même mon renard,
quand le soleil couchant colorait tout de rosée
illuminant mes yeux, c'était encore là,

en face de moi,

sur une souche d'arbre tombée, immobile comme si elle m'attendait,
les rayons du soleil brillaient dans ses yeux et son museau pointait vers la vallée.

Là, entourée de verdure, se trouvait une petite maison
avec un lac doré tout autour,
entouré de personnes de toutes sortes et de toutes couleurs,
serrant dans leurs mains des masques en bois de formes différentes et étranges.

Le renard a rapidement franchi une porte en bois,
et de l'autre côté, d'un pas lent et réfléchi,
est apparu un monsieur âgé, tout enveloppé dans une robe sombre,
avec une longue barbe blanche et une moustache négligée,
à bout de souffle, il s'est approché de moi en tenant sa canne serrée contre lui et a dit :

"Tu es donc enfin arrivé... Je t'ai attendu, mon fils.

J'étais surpris, je n'ai rien pu dire, a-t-il poursuivi d'une voix calme, en bougeant sa moustache hirsute,

"Viens me suivre à l'intérieur de la maison, je suppose que tu dois être épuisé, il fait froid dehors après la tombée de la nuit,
dans la maison, j'ai de la soupe chaude au potiron qui vous fera du bien,"

À l'intérieur de la maison, chaque ustensile de chaise ou bouteille était en bois, qu'il s'agisse de chêne ou de peuplier, de pin ou de saule, tout était sculpté à la main avec des couteaux aiguisés et beaucoup de patience.
Il n'y avait pas d'horloges mais un énorme sablier, le seul objet en verre de la maison,
placé en son centre, a agi comme un pilier soutenant l'ensemble de l'œuvre,
le sable à l'intérieur brillait, comme si c'était un mélange de lucioles rosées.

Au bout du couloir, le vieil homme s'arrêta sur un très vieux fauteuil taillé dans un gros tronc de chêne, et me versa du thé chaud ou ce qui devait être une de ses expériences ou un mélange d'herbes et de racines, une infusion africaine très ancienne qui avait le pouvoir de guérir de tous les maux celui qui la buvait sans ouvrir les yeux, après quelques gorgées il se mit à parler :

" Alors- il prit une autre longue gorgée et posa la tasse devant un énorme champignon qui servait de table de nuit- je sais que tu te poses beaucoup de questions, tu as beaucoup marché,
cette petite coquine t'a rendu fou, n'est-ce pas ?

J'ai regardé autour de moi et j'ai demandé :

"Qui m'a rendu fou ?"

"Mais pas mon renard ? Maya, je l'ai trouvée il y a des siècles au bord de ce lac,
en vieillissant, elle est toujours aussi merveilleuse que le premier jour où je l'ai rencontrée, regarde, la voilà - le renard s'est mis sur les genoux du vieux sorcier et s'est endormi pendant qu'il le caressait doucement - il faut l'excuser, mais parfois elle oublie le présent et je l'ai peut-être trop gâtée - et j'ai commencé à rire -

Je lui ai fait signe de continuer, j'étais très intrigué par son histoire, et puisque j'étais là, je ne voulais certainement pas repartir sans avoir tout entendu ;

"Tu vois, elle voit à l'intérieur de l'âme des gens, ce lieu sacré en fait, ne peut pas être vu par ceux qui n'ont pas un cœur pur, un cœur libre, un cœur sans contraintes... elle entend ceux qui veulent trouver la clé en eux-mêmes, et quand elle l'entend, elle trouve le chemin et se fait suivre jusqu'à ce que tu te perdes...".
mais ironiquement, ce n'est que lorsque vous perdez votre chemin... que vous trouvez vraiment ce que nous n'avons jamais trouvé... ce que nous avons toujours cherché..." et a ri de nouveau...

(si vous l'avez aimé, laissez-moi un commentaire)

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ENGLISH VERSION

It was a dark night,
I had lost my way back home,
we had gone to pick blueberries in the woods near the river,
but intrigued by a bright red fox I had wandered so deep into the woods
that I had not realised I had left my brother and my parents behind,

I heard no noises, felt no cold,
I could only see the fox moving swiftly through the dark orange leaves.

It had rained the day before and a strong smell of wet earth came from the undergrowth,
a scent of pine, and of moss intoxicated my nose, which stood still in the insu
while I delighted in the paths the branches traced stretching towards the clouds,
my thoughts always took me elsewhere,
so much so that I forgot everything and the present itself.

I had been walking for hours among great trees of ancient bark
and when I thought I had lost even my fox,
when the setting sun coloured everything with dew
illuminated my eyes, there it was again,

in front of me,

on a fallen tree stump, motionless as if she were waiting for me,
in her eyes shone the sun's rays and with her muzzle she pointed across the valley.

There surrounded by greenery was a small house
with a golden lake all around it,
surrounded by people of all kinds and colours,
clutching wooden masks of different and strange shapes in their hands.
The fox quickly entered a wooden doorway,
and from beyond it with a slow, thoughtful step,
appeared an elderly gentleman, all wrapped in a dark robe,
with a long white beard and an unkempt moustache,
with breathlessness he approached me holding his cane tightly to himself and said:

"So you have arrived at last...I have been waiting for you son".

I was surprised, I couldn't say anything, he continued in a calm voice, moving his shaggy moustache,

"Come follow me inside the house, I guess you must be exhausted, it's freezing outside after dark,
in the house I have some warm pumpkin soup that will make you feel better,"

Inside the house every chair utensil or bottle was made of wood whether it was oak or poplar, pine or willow, everything was carved by hand with sharp knives and a lot of patience..
There were no clocks but an enormous hourglass, the only glass object in the house,
placed in the centre of it, acted as a pillar supporting the whole work,
the sand inside it shone, as if it were a mixture of dewy fireflies.

At the end of the hall, the old man stopped on a very old armchair carved out of a large oak trunk, and poured me some hot tea or what must have been one of his experiments or a mixture of herbs and roots, a very ancient African infusion that had the power to heal from all ills anyone who drank it without opening his eyes, after a few sips he began to speak:

"So- he took another long sip and placed the cup in front of a huge mushroom that served as a bedside table- I know you're wondering a lot, you've walked a lot,
that little rascal has driven you crazy, hasn't she?

I looked around and asked:

"Who drove me crazy?"

"But not my fox? Maya, I found her centuries ago at the edge of this lake,
as I grow older, she is still as wonderful as the first day I met her, look, here she comes - the fox put herself on the elderly wizard's lap and went to sleep while he stroked her gently - you have to excuse her, but sometimes she forgets about the present and I may have spoiled her too much - and I started laughing -

I motioned him to continue, I was very intrigued by his story, and since I was there I certainly didn't want to go back without hearing it all;

"You see she sees inside people's souls, this sacred place in fact, cannot be seen by those who do not have a pure heart, a free heart, a heart without constraints...she hears those who want to find the key in themselves, and when she hears it, she finds the way and makes herself follow you until you lose yourself
but ironically, only when you lose your way...do you really find what we have never found...what we have always sought..." and laughed again...

(if you liked it leave me a comment)