Plus de mon âge / Not for me anymore (EN/FR)

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ENGLISH

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Today, I tried to build my Gringotts Dragon. In my mind, it was the simplest of the three models…
I had prepared properly. I took out the tools I specifically ordered online for these models: fine pliers, cutting pliers, magnifying glasses firmly set on my nose. I was equipped, prepared, ready to face it. In front of me, the instructions carefully unfolded, the metal sheets still intact, shiny. On paper, everything looked clear. Simple. Almost playful. A model kit, after all… what could possibly go wrong?

And then, reality showed up.

The metal sheets first. Very, very small. Thin like paper, yet solid, and the tools were actually ideal to cut them out. Each part was laser-precise, every tiny tab waiting to be bent at the exact right angle. I already felt it wasn’t a playground for my hands. Too precise.

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Still, I tried. I really did. I followed the plan, diagram after diagram. I took my time, breathed, adjusted the glasses again and again. My fingers did what they could — stiff, sometimes painful, full of rheumatism that doesn’t appreciate finesse or extreme patience. Every movement required effort, both for the eyes and for controlling angles. Every fold became a silent battle… well, silent-ish. I’m pretty sure I swore a couple of times.

After one full hour, I had managed only one thing: the base. The dome. The piece on which the dragon is supposed to stand.

And even then… “managed” is a generous word. The dome holds together, yes. But it’s far from elegant. The curves are rough, the folds brutal. You can feel the nervousness, the lack of delicacy in the execution. I’m too clumsy for this kind of finesse. Too impatient, maybe. Or simply “too old for this kind of nonsense” (if you get the reference, you’re my age).

The irony is that this was the easiest part. The starting point. A warm-up. And already, I could feel my limits.

I tried to go further. I looked at those dorsal spines that are supposed to align perfectly along the dragon’s back. I tried. Several times. I repositioned, folded, unfolded, growled quietly. Impossible. The three pieces refused to cooperate. Too small for my eyes, even with the glasses. Too precise for my tired fingers. With each attempt, frustration grew, until the obvious truth stood there, waiting for me to accept it.

This is no longer for my age.

Not in a dramatic or sad way. Just a lucid observation. There are things we used to love doing, things we still want to do in theory, but that the body quietly starts to refuse.

So I stopped. I put the tools down. I looked at the dome — clumsy but honest, proof of a sincere effort. And I understood that this dragon would not be born from my hands.

Now I have to think differently. Find someone to whom I can offer these model kits. Someone with younger eyes, steadier fingers, and a genuine love for ultra-precision. Someone for whom this challenge will be joy, not struggle. That will be a far better fate for these metal sheets than ending up forgotten in a drawer, carrying a sense of failure with them.

As for me, I keep the experience. The moment. The attempt. And this imperfect little dome as a reminder that sometimes, passing the torch without bitterness is the wisest choice.

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Français

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Aujourd’hui, j’ai tenté de réaliser mon Dragon de Gringott. La maquette la plus simple des trois à mon avis…
J’ai sorti les outils que j’ai commandés exprès en ligne pour ces maquettes. Pinces fines, pinces coupantes, lunettes grossissantes bien calées sur le nez. J’étais équipé, préparé, prêt à m’y attaquer. Devant moi, le plan soigneusement déplié, les plaques de métal encore intactes, brillantes. Sur le papier, tout semblait clair. Simple, presque ludique. Une maquette, après tout… qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?

Et puis il y a eu la réalité.

Les plaques de métal, d’abord. Vraiment très petites. Fines comme des feuilles de papier, mais solides, et les outils étaient idéaux pour les découper. Chaque pièce découpée avec une précision chirurgicale, chaque languette attendant d’être pliée au degré près. Déjà, je sentais que ce n’était pas un terrain de jeu pour mes mains. Trop précis…

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J’ai pourtant essayé. Vraiment essayé. J’ai suivi le plan, schéma après schéma. J’ai pris mon temps, respiré, repositionné les lunettes. Mes doigts, eux, faisaient ce qu’ils pouvaient : un peu raides, parfois douloureux, chargés de rhumatismes qui n’aiment ni la finesse ni la patience extrême. Chaque geste demandait un effort, autant pour les yeux que pour la maîtrise des angles. Chaque pli devenait un combat silencieux… enfin, presque silencieux. Je crois que j’ai juré une paire de fois.

Au bout d’une heure, je n’avais réussi qu’une seule chose : la base. Le dôme. La pièce sur laquelle le dragon est censé trôner.

Et encore… réussir est un bien grand mot. Le dôme tient, oui. Mais il est loin d’être élégant. Les courbes sont approximatives, les plis un peu brutaux. On sent la nervosité, la maladresse, le manque de douceur dans l’exécution. Je suis trop grossier pour ce genre de délicatesse. Trop impatient, peut-être. Ou simplement « trop vieux pour ces conneries » (si vous avez la référence, alors vous avez mon âge).

Le plus ironique dans l’histoire, c’est que cette pièce était la plus simple. Celle par laquelle tout commence. Une mise en bouche. Et déjà, je sentais les limites.

J’ai tenté d’aller plus loin. J’ai regardé ces fameuses épines dorsales, celles qui doivent venir s’aligner parfaitement sur le dos du dragon. J’ai essayé. Plusieurs fois. J’ai repositionné, plié, déplié, grogné à voix basse. Impossible. Les trois pièces refusaient de coopérer. Trop petites pour mes yeux, même avec les lunettes. Trop précises pour mes doigts fatigués. À chaque tentative, la frustration montait un peu plus, jusqu’à cette évidence que je n’avais pas envie d’admettre.

Ce n’est plus de mon âge.

Pas dans un sens dramatique ou triste. Juste un constat lucide. Il y a des choses qu’on aimait faire, qu’on veut encore faire en théorie, mais que le corps, lui, commence à refuser.

Alors je me suis arrêté. J’ai posé les outils. J’ai regardé le dôme, bancal mais honnête, témoin d’un effort sincère. Et j’ai compris que ce dragon ne naîtrait pas sous mes mains.

Il me faut maintenant réfléchir autrement. Chercher à qui je pourrais offrir ces maquettes. Quelqu’un avec des yeux plus jeunes, des doigts plus patients, le plaisir intact de l’ultra-précision. Quelqu’un pour qui ce défi sera une joie, pas une lutte. Ce sera, je crois, une bien meilleure destinée pour ces plaques de métal que de finir au fond d’un tiroir avec un sentiment d’échec accroché dessus.

Moi, je garde l’expérience. Le moment. La tentative. Et ce petit dôme imparfait comme rappel qu’il faut parfois savoir passer le relais sans amertume.

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0.33236217 BEE
7 comments

C'est pour cela que je n'ai jamais acheté le Tie Fighter dans le même style. Je gueule déjà pour une étagère IKEA alors là, pour quelque chose d'aussi minutieux. Tu as bien eu du courage pour t'attaquer à ce challenge.
Joyeuses Fêtes.

0.00680123 BEE

Merci, joyeuses fêtes à toi aussi.
J'avoue que c'est frustrant cependant. Essayer - Echouer , un schéma qui me colle bcp trop à la peau ;)
!PIZZA

0.00000000 BEE

Citation de Terry Pratchett parfois attribuée à Groucho Marx :
"Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé."

0.00680123 BEE

Tellement,
!LOL
!PIZZA
Ca m'a fait sourire :)

0.00000000 BEE

Tellement vrai malheureusement : "Il y a des choses qu’on aimait faire, qu’on veut encore faire en théorie, mais que le corps, lui, commence à refuser."

0.00680123 BEE

C'est dommage en effet.
!PIZZA

0.00000000 BEE

Eh oui, l'âge n'est pas tendre avec nos articulations et nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau-là non plus.
!PIZZA
!LOL
!HUG

0.00680106 BEE

journalier
!hivebits

0.00000000 BEE

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0.00000000 BEE

Pas tous égaux, en effet
!PIZZA

0.00000000 BEE

En effet, t'as juré quelques fois haha
Bel effort quand même d'avoir essayé !
!PIZZA
!LOL
!HUG

0.00678745 BEE

Déçu quand même
!INDEED
!ALIVE

0.00000000 BEE

On va essayer de te trouver quelque chose de moins délicat pour occuper tes mains et ton cerveau, à l'écart des écrans (et de la cave) pour reposer un peu tes yeux de temps en temps.
!PIZZA
!LOL
!HUG

0.00677453 BEE

J'vais chercher de mon côté aussi, et pas onéreux, ou qui se rembourse d'une manière ù l'autre.
!LOL
!PIZZA

0.00000000 BEE

Le footing ... gratuit !!!😂

0.00000000 BEE

certes, mais mon dos vote contre :) (L2 détruite) mais oui, y a quelques sports faisables.

0.00000000 BEE
(edited)

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