Pour le Français, voir plus bas.

English

I have been searching for a job for a long time with seriousness, method, and commitment. I am not taking a random or indiscriminate approach. I take the time to read job offers, identify real expectations, analyze company culture, and tailor my cover letter. I target specific employers, either in response to existing job postings or through unsolicited applications, when I see a match between my skills, their activities, and my values.

However, despite this meticulous work, one thing is clear: in this day and age, getting a response, even a simple automatic acknowledgment, has become the exception.
HR departments, or those responsible for recruitment, seem to have relegated acknowledgments of receipt or rejection letters to the status of relics from another century. This silence has become the norm, to the point where we are hardly surprised by it anymore. And yet, there is cause for concern.

I can understand, in part, the lack of response when it comes to unsolicited applications. The company didn't ask for anything, didn't publish a job offer, and finds itself with an unexpected message. It's not ideal, but it's understandable. But when a company publishes an ad, explicitly solicits candidates, asks for documents, time, sometimes even technical exercises or tests... why the silence?

Not responding in this context goes beyond simple negligence: it's institutionalized rudeness.

We are constantly told that candidates must be professional, respectful, and available. We must take care with our presentation, show our motivation, be punctual, respond quickly, not ghost anyone, not harass anyone, and remain polite even after being rejected.
But this requirement seems to work only one way. And when employers do not respect the same basic courtesy, no one seems to find it unusual.

Another troubling factor is the impressive number of job offers that seem fictitious or recycled.
In the IT field, which is often presented as being in short supply of talent, I should theoretically see a fluid dynamic: quick responses, structured exchanges, logical processes. But this is not the case. On the contrary, the more I apply, the more I wonder how many ads are actually looking for a candidate, and how many are instead used to test the market, fulfill an internal obligation, collect resumes, or simply give the illusion of economic dynamism.

This constant silence leaves a bitter taste. Not because we think we automatically deserve a job, but because we deserve at least basic consideration. A negative response, even an impersonal one, is infinitely more respectful than no response at all.

Looking for a job today means accepting a one-way relationship.
But this raises a question: how can we hope to build a relationship of trust if the first professional act is already marked by a lack of communication?

I will continue to search, apply, and target companies that match my profile. But I refuse to accept this silence as inevitable. Respect should never disappear in the name of efficiency or alleged administrative overload.

I write these lines with hope, but also with clarity.

Ithara Gaïan
Principality of Bastion - Our Leit Motiv? Uniti Crescimus.

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Français

Je cherche un emploi depuis longtemps avec sérieux, méthode et engagement. Je ne suis pas dans une démarche aléatoire ou massive. Je prends le temps de lire les offres, d’identifier les attentes réelles, d’analyser la culture des entreprises, et d’adapter ma lettre de motivation. Je vise des employeurs précis, que ce soit en réponse à des annonces existantes ou via des candidatures spontanées, lorsque je perçois une cohérence entre mes compétences, leurs activités et mes valeurs.

Pourtant, malgré ce travail méticuleux, un constat s’impose : à notre époque, obtenir une réponse, même un simple accusé automatique, est devenu l’exception.
Les services RH, ou les personnes responsables du recrutement, semblent avoir relégué l’accusé de réception ou la réponse négative au rang de vestige d’un autre siècle. Ce silence est devenu une norme, au point qu’on ne s’en étonne presque plus. Et pourtant, il y a matière à s’interroger.

Je peux comprendre, en partie, l’absence de retour lorsqu’il s’agit de candidatures spontanées. L’entreprise n’a rien demandé, n’a pas publié d’offre et se retrouve avec un message inattendu. Ce n’est pas idéal, mais cela peut s’entendre. Mais lorsqu’une entreprise publie une annonce, sollicite explicitement des candidats, demande des documents, du temps, parfois même des exercices techniques ou des tests… pourquoi ce silence ?

Ne pas répondre, dans ce contexte, dépasse la simple négligence : c’est une impolitesse institutionnalisée.

On nous répète que les candidats doivent être professionnels, respectueux et disponibles. Nous devons soigner notre présentation, montrer notre motivation, être ponctuels, répondre rapidement, ne pas ghoster, ne pas harceler, rester polis même après un refus.
Mais cette exigence semble fonctionner à sens unique. Et lorsque l’employeur ne respecte pas la même base de courtoisie, personne ne semble trouver cela anormal.

Autre élément troublant : le nombre impressionnant d’offres qui semblent fictives, recyclées.
Dans le domaine informatique, que l’on présente souvent comme en pénurie de talents, je devrais théoriquement constater une dynamique fluide : des réponses rapides, des échanges structurés, des processus logiques. Mais ce n’est pas le cas. Au contraire, plus je postule, plus je me demande combien d’annonces sont réellement à la recherche d’un candidat, et combien servent plutôt à : tester le marché, répondre à une obligation interne, collecter des CV, ou simplement donner l’illusion d’un dynamisme économique.

Ce silence constant laisse un goût amer. Non pas parce qu’on pense mériter systématiquement un poste, mais parce qu’on mérite au minimum une considération élémentaire. Une réponse négative, même impersonnelle, reste infiniment plus respectueuse que l’absence totale de retour.

Chercher un emploi aujourd’hui, c’est accepter une relation à sens unique.
Mais cela pose une question : comment espère-t-on construire une relation de confiance si le premier acte professionnel est déjà marqué par l’absence de communication ?

Je continuerai à chercher, à postuler, à cibler les entreprises cohérentes avec mon profil. Mais je refuse de normaliser ce silence comme une fatalité. Le respect ne devrait jamais disparaître au nom de l’efficacité ou d’une prétendue surcharge administrative.

Je signe ces lignes avec espoir, mais aussi lucidité.

Ithara Gaïan
Principality of Bastion - Our Leit Motiv? Uniti Crescimus.

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