Rêves bizarres

J'ai fait un rêve très étrange auquel je pense depuis que je me suis levée à sept heures ce matin et je n'arrive pas à me le sortir de la tête.

Cela commence comme ça : ma sœur et moi sommes chez ma mère, qui est malade mais qui est dans la cuisine en train de faire du café. Je me prépare pour l'école. Ma chambre est la même que lorsque j'étais enfant et je cherche dans le troisième tiroir un T-shirt à porter. Le tiroir est en désordre.

Je suis triste, apathique.

Je quitte la maison et décide d'aller à pied à l'école au lieu de prendre le tram, mais Gênes devient une sorte de ville étrange et effrayante avec la mer sombre et en colère d'un côté de la rue. Il y a de la neige profonde sur le sol (ce qui est vraiment rare). Je réalise que j'ai le téléphone de l'ami de ma soeur et que je ne connais pas le mot de passe. Bref, j'arrive à appeler et on me dit que je suis en Russie et que pour rentrer à Gênes je dois passer par le Mexique (un rêve vraiment tordu). Ils ajoutent que les taxis n'y arrivent pas. Je suis entourée de femmes qui décident d'escalader la montagne de glace devant moi et j'essaie d'en faire autant. Nous atteignons le sommet avec difficulté et de l'autre côté, nous voyons une grande étendue désolée et enneigée. On redescend.

Je décide alors de ne pas aller à l'école et rentre chez moi, où la scène du début du rêve est restée aussi immobile. Ma mère, avec la cuillère pleine de café en l'air, comme si j'avais appuyé sur pause dans un film. Dès que j'arrive à la cuisine, tout revient à la normale et je dis à ma mère : "De toute façon, ça ne sert à rien que tout le monde dise maintenant que tu es avec papa, parce que tu es morte et qu'il est toujours là". Mais est-il venu vous voir ?" Elle répond que oui, il était venu la semaine précédente. Je suis en colère, car je pense que puisque ma mère est en train de mourir, il devrait être avec elle, mais surtout avec nous quatre. Au lieu de cela, comme toujours, il n'est jamais là. Je m'énerve contre lui et essaie de l'appeler, mais le téléphone de l'amie d'Emma ne fonctionne plus. Ma mère me dit de ne pas me mettre en colère, qu'il fait ce qu'il peut. Conneries, je lui dis. Dans les moments difficiles, il disparaît toujours.

Je pense à ce que je viens de rêver et tout me semble encore réel : ma tristesse, mon énervement envers mon père, la douleur de ma mère qui prépare le café, la neige et la glace, le mauvais téléphone. Il faut quelques minutes pour me rappeler que j'avais tort : papa est là ! Ce n'est pas vrai qu'il n'a pas été là toutes ces années, au contraire, il a toujours été là et ce n'est pas vrai qu'il nous méprise.

La machine à café me réveille de cette étrange transe et m'annonce par un bip que je suis prêt pour mon premier espresso du matin, que je fais double, et j'allume le PC pour commencer à travailler.

Tout est normal, comme d'habitude.

Au moins en surface.

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